En seulement quelques mois de mauvaise conduite au début du 20ème siècle, la bande à Bonnot marquera l’histoire du crime à jamais. Voici l’histoire d’un groupe d’anarchistes révoltés contre les inégalités sociales de leur époque.
Les origines de la bande à Bonnot
Jules Joseph Bonnot naît dans le Doubs en 1876. Très rapidement, Julien faire preuve d’une grande indiscipline. Il est condamné une première fois à 17 ans, un événement qui marquera le début de son banditisme. Employé aux chemins de fer, il est renvoyé à cause de son engagement en tant qu’anarchiste. Bien qu’il retrouve un emploi dans la mécanique, il est de nouveau licencié et se marginalise de plus en plus vis-à-vis de la société.
Bonnot rencontre alors un dénommé Platano, qui devient son bras droit. Mais leurs relations dégénèrent et Platano finit par être abattu par son complice, en compagnie d’autres camarades. C’est le début d’une série de violences.
La bande à Bonnot : évolution
Bonnot et sa bande deviennent en 1911 les premiers criminels motorisés. Ils braquent une banque, puis deux armureries, plusieurs véhicules et font plusieurs victimes sur leurs passages. Les morts et blessés s’accumulent et les visages de la bande à Bonnot font la une de tous les journaux. Leur notoriété est telle que lorsque les bandits décident de braquer la Société Générale pour 50 000 francs à Chantilly, 200 inspecteurs sont dépêchés.
La fin de l’aventure
Si l’histoire de la bande à Bonnot n’aura duré que quelques mois, elle marqua décidément les esprits. L’un des complices, Soudy, est arrêté en mars 1912 et son comparse, Callemin, le mois suivant. Bonnot se retrouve blessé au cours de l’une de ses opérations et le pharmacien en charge de le soigner signale sa présence. Le malfrat est cerné : plusieurs centaines d’hommes armés ainsi que deux compagnie de la Garde Républicaine arrivent en trombe sur les lieux. S’ajoutent à eux le régiment d’artillerie de Vincennes ainsi qu’une mitrailleuse lourde ! La fusillade durera des heures, sous l’œil ébahi de près de 30 000 spectateurs déplacés pour l’occasion. Bonnot finit par être abattu de 6 balles. Les derniers membres de la bande, Garnier et Valet sont à leur tour abattus quelque temps plus tard.
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