La quête d’une silhouette « idéale » ? Une vieille histoire ! Si les beautés plantureuses peintes par Rubens ne sont plus d’actualité, le XXe siècle a néanmoins enchaîné les canons de beauté selon les décennies.
Depuis des siècles, c’est le corset qui façonne la silhouette ; dans les années 1900, il est à l’apogée de son influence. Poitrine projetée vers l’avant et postérieur saillant, la femme du début du XXe siècle a une silhouette en S qui exagère ses courbes naturelles. Pour coller à l’air du temps et à la mode, ces dernières se doivent d’être généreuses ! La femme idéale est grande, avec des épaules et des hanches larges, et une taille fine soulignée par le corset. Une certaine harmonie, mais obtenue à quel prix…
La révolution est totale pour la silhouette idéale des années 1920 : il faut être mince, avec le moins de formes possible ! Dès la fin des années 1910, le grand couturier Paul Poiret fait scandale en supprimant le corset : ses créations longilignes tombent mieux sur un corps sans formes marquées. Les « garçonnes » des années 1920, amatrices de robes Charleston à taille descendue et à la ligne très droite cultivent une silhouette androgyne. Les plus pulpeuses vont jusqu’à se bander la poitrine très serré !
La crise de 1929 a sonné le glas de l’insouciante « garçonne ». Le corps féminin retrouve ses courbes, influencé par les grandes actrices de l’âge d’or du glamour hollywoodien : Mae West, Jean Harlow ou Ginger Rogers affichent des plastiques on ne peut plus classiques, moulées dans des robes coupées dans le biais, une technique qui permet au tissu de coller au corps. La silhouette idéale des années 1930 est simplement féminine !
La guerre relègue au second plan les préoccupations autour de l’apparence. L’heure est surtout à la débrouille pour les femmes ! On contourne la pénurie de bas en dessinant une couture le long de la jambe ; on adopte le turban pour pallier le manque de chapeaux ; on abandonne finalement les bas et on sort jambes nues, en socquettes, sans plus choquer personne ; le port du pantalon se répand. Les années 1940 vont libérer les femmes de certaines contraintes vestimentaires et corporelles devenues archaïques. Côté silhouette, les actrices continuent de donner le ton : des physiques sophistiqués et sexy, comme ceux de Rita Hayworth ou de Lana Turner, représentent un idéal.
C’est la décennie où explose la haute couture française. Un véritable âge d’or dont la silhouette la plus emblématique est celle créée par Dior : taille étranglée et ultrafine, poitrine pigeonnante, jupe ample et mi-longue, buste plutôt menu… Un corps architecturé, sculpté, aux jambes longues et fuselées est idéal pour porter ces tenues. Pas donné à tout le monde ! La lingerie de contention fait son grand retour : gaine, soutien-gorge et jupons viennent à la rescousse de celles qui n’entrent pas dans le standard !
C’est l’apparition d‘un nouveau marché pour la mode, entre autres : la jeunesse née après-guerre ! Assez logiquement, le corps idéal suit le mouvement : il est adolescent, sans formes marquées, à même de porter les tenues ultra-courtes de l’époque. Twiggy, mannequin vedette, fait fureur avec sa maigreur !
Dans les années 1970, on veut des corps sains, sportifs, bronzés, qui ressemblent à ceux des fameuses « Drôles de Dames » de la série TV ! Les jambes sont toujours longues et toniques, pour pouvoir porter les pantalons taille haute et à pattes d’éléphant sans avoir l’air « tassée ». Le sport sculpte la silhouette : le jogging, les sports en salle, la musculation…
A chaque décennie sa mode, d’où découle sa silhouette « idéale » ; venez découvrir pour quelle décennie votre silhouette est faite en découvrant notre sélection de pièces vintage sur mamzelleswing.com et sur Facebook ! !