Qui n’a jamais dit que « les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » ? Aujourd’hui, les répliques souvent décalées du film Les Tontons Flingueurs sont devenues tellement cultes qu’elles appartiennent à la culture populaire française, et qu’on oublie que ces dictons sont en fait des citations. Et pour cause. Les dialogues de ce film franco-germano-italien, signés Michel Audiard et Georges Lautner, également réalisateur, sont à la fois ciselés et drôles. La gouaille des personnages fait le reste.
Les Tontons Flingueurs est une comédie qui est sortie en salle en 1963. A l’affiche, on y retrouve quatre grands noms du cinéma français : Lino Ventura, Bernard Blier, Jean Lefebvre et Francis Blanche. Le scenario est né sous la plume d’Albert Simonin : il s’agit d’une adaptation de son roman Grisbi or not Grisbi, troisième volet d’une trilogie consacrée au truand Max le Menteur et qui fait suite à Touchez pas au grisbi et Le Cave se rebiffe.
L’histoire ? Fernand Naudin (Lino Ventura) est propriétaire d’une petite usine de tracteurs. Cet ex-truand mène une vie tranquille, quand un télégramme l’appelle à Paris. Il arrive à temps pour recueillir le dernier soupir d’un ami de jeunesse, Louis, dit « Le Mexicain » (Jacques Dumesnil). Ce dernier lui confie ses affaires louches, en même temps que la garde de sa fille, Patricia (Sabine Sinjen) qui, bien sûr, lui réservera quelques surprises. Et bien entendu, c’est là que les ennuis commencent…
Si le film connu un beau succès à sa sortie en salle avec 3,3 millions de spectateurs, il fut, à l’époque, descendu par la critique, qui, en pleine Nouvelle Vague, lui préférait les œuvres des Jean-Luc Godard ou François Truffaut. Le succès était pourtant bien au rendez-vous, et il ne fit même que croître au fil des années et des rediffusions télévisées. A tel point qu’aujourd’hui, tout le monde a en tête les répliques des Tontons Flingueurs.