Si le chanteur Jacques Dutronc lui a rendu hommage dans sa chanson « Mini, mini, mini », en 1966, c’est à André Courrèges que l’on doit la popularisation de la mini-jupe, cette jupe qui arrive largement au-dessus du genou. Le couturier tente, sans succès, d’imposer ce vêtement révolutionnaire entre 1962 et 1964. Ce n’est finalement qu’en 1965 que la mini-jupe arrive enfin sur les podiums. Mais rendons à César ce qui appartient à César. Le créateur de la mini-jupe n’est pas André Courrèges. Il s’agit de Mary Quant, jeune styliste de mode autodidacte anglaise, qui crée, dès 1962, ce vêtement.
Malgré les oppositions véhémentes qu’elle engendre, notamment auprès de Coco Chanel, qui se révolte contre l’image de la femme que véhicule cette jupe très courte, la mini-jupe se démocratise dans les années 60. Notamment grâce au développement du prêt-à-porter, qui rend la mode accessible au plus grand nombre. En parallèle, les collants, jusqu’alors réservés aux danseuses, se développent de façon spectaculaire. Au diable les bas et les porte-jarretelles !
La mini-jupe devient, au fil des années, un symbole de contestation et de libération des femmes, qui osent désormais montrer leurs jambes. Ce n’est peut-être pas un hasard si son essor coïncide avec l’autorisation de la pilule contraceptive en France, en 1967. La mini-jupe est donc un symbole des années 60.
Elle atteindra le climax de sa popularité en 1968, lorsque Jane Fonda, dans le film Barbarella de Roger Vadim, porte mini-jupe et longues bottes. Une association devenue, aujourd’hui, un basique de la mode. La mini-jupe se porte également avec des chaussures plates, car les femmes privilégient désormais leur confort et leur bien-être.
Dans les années 70, la mini-jupe commence à céder du terrain face à la longue jupe fendue et, surtout, au jean. Mais elle revient régulièrement dans le mode, qu’elle soit droite ou plissée, courte ou très courte !
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