Suites aux atrocités de la Première Guerre Mondiale, le Paris des années 20 est pris d’un furieux besoin de libération. Durant près de dix ans, la capitale connaît une période d’effervescence que l’on nommera « les années folles », caractérisée par la fête et une intense créativité.
Paris en 1920 est en effet régi par une sévère envie de fête de la part d’une jeunesse remplie d’espoir, désireuse d’oublier le traumatisme de la Grande Guerre. La capitale entière entre dans une frénésie culturelle et sociale. Les artistes sont à l’essor de leur création et s’expriment dans toute la ville, notamment à travers des constructions Art Déco et de peintures aujourd’hui devenue iconiques.
Des étrangers venus des quatre coins d’Europe (chassés par la misère et la montée du fascisme)
rejoignent ce mouvement artistique, fascinés par la mouvance parisienne. Parmi eux figurent les célèbres Chagall, Soutine ou encore Foujita qui feront de Paris une capitale avant-gardiste en matière d’art. A leurs côtés se joignent André Breton, Man Ray, Picasso, Modigliani et tant d’autres dans les brasseries de Montparnasse, fleuron des années folles. Le Dôme, la Coupole, le Sélect ou encore La Rotonde accueillent ces individus empreints d’une créativité sans précédent.
La gent féminine n’est d’ailleurs pas en reste et elle aussi exprime sa créativité dans les rues de Paris.
Cette ère de changement est également un levier phare pour les femmes parisiennes durant les années 20. Elles prennent goût à l’indépendance qu’elles ont expérimenté lors du départ des hommes pour le front. Le féminisme fait ses premiers pas à cette époque, notamment au sein du secteur de la mode. Une certaine Coco Chanel encourage les parisiennes à adopter la coupe « à la garçonne », raccourcir leurs jupes et même se débarrasser de leur corset ! Les femmes de Paris feront à ce titre parler d’elles en Europe et ailleurs.
En parallèle à ce nouveau souffle de féminité, de nouvelles influences débarquent dans la capitale.
Fuyant la prohibition et la montée du Ku Klux Klan, de nombreux américains trouvent refuge dans la capitale, prenant part à l’esprit de fête des années folles. Ils ramènent avec eux le jazz et le swing, accueillis avec ferveur après du public parisien, mais aussi une danseuse culte qui incarnera l’un des symboles phares des années 20 : Joséphine Baker. Habillée de sa célèbre jupe en bananes, la jeune diva devient très vite l’égérie du théâtre des Champs Elysées, incarnant la libération sexuelle ayant lieu à cette époque.
D’autres figures féminines feront également la réputation de ces années, incluant Mistinguett et sa célèbre gouaille parisienne, vedette du Casino de Paris et du Moulin Rouge, ou encore Kiki de Montparnasse. Cette dernière est connue du Tout-Paris, animant le quartier et faisant figure d’inspiration pour de nombreux artistes comme Man Ray dont elle sera le modèle et l’amante.
Malheureusement, l’insouciance des années folles à Paris sera brisée lorsque survient le krach boursier de 1929, plongeant la capitale et le pays entier dans la crise économique. Mais les figures mythiques du Paris des années 20 n’en seront pas oubliées pour autant ! Chez Mam’Zelle Swing nous leur rendons hommage grâce à nos pièces de mode issues de cette période.